déCLIC 17/18 Rapport d’activité 2022 pour l’Assemblée générale du 17 décembre 2022

Notre AG du 18 décembre 2021 avait été l’occasion de nous retrouver après vingt mois d’une pandémie qui, de confinement en relâchement, avait bloqué une bonne part de la vie sociale, même si nous avions publié deux numéros du Journal de déclic 17/18 et quelques déclic 17/18 informe pour, comme on dit, maintenir le lien avec les adhérents et continuer à nous faire entendre des élus. Dans les douze mois qui ont suivi, comment notre association a-t-elle négocié le virage de la reprise de la vie sociale ?

 

Mener à bonne fin des dossiers dont nous avions eu l’initiative

Depuis longtemps, nous avons appris qu’il ne suffit pas d’avoir de bonnes idées de projets, de les populariser ni même de les faire adopter par le suffrage citoyen à l’occasion des budgets participatifs pour que les projets ainsi validés soient rapidement mis en œuvre. Faisons ici le point sur l’avancement de ceux dont nous avons eu l’initiative. On trouvera davantage de précisions dans le n°41 de notre Journal.

Quand on feuillette les livraisons du Journal de déclic 17/18 de ces dernières années, on s’aperçoit que des thèmes récurrents reviennent : depuis 2018, le Parcours des peintres impressionnistes ; depuis 2019, la réhabilitation de l’accès au métro La Fourche…

Le n°41, joint à cet envoi, nous a permis de faire le point à la mi-novembre 2022. L’éditorial est titré De bonnes nouvelles enfin ! tempéré quelques lignes plus bas un frémissement se fait sentir. « On a vu souvent rejaillir le feu d’un ancien volcan qu’on croyait trop vieux », chantait le jeune Brel. Habitait-il encore cité Lemercier ?

De fait, ces douze derniers mois, nous avons consacré un temps considérable à obtenir que la mairie de Paris et d’autres partenaires débloquent enfin ces (trop !) vieux projets, que rejaillisse le feu.

Nous voulons croire que ces deux projets au moins seront réalisés avant la fin de 2023, les 11 panneaux du Parcours des peintres installés, la bouche de métro art déco 1911 recréée. Tous présents à l’inauguration !

En ce qui concerne le cimetière Montmartre, il sera plus difficile d’obtenir la réouverture de la porte Ganneron. Encore un projet que nous avons initié mais cette si petite porte n’aura été ouverte que deux mois ! La responsabilité, l’irresponsabilité plutôt, de la mairie de Paris est totale, comme l’est celle de la mairie du XVIIIe qui, pourtant en désaccord, n’ose pas s’opposer à ses amis politiques de la mairie de Paris. Les riverains, les touristes continueront à trouver porte close ! Jusqu’à quand ?  

Parcours des peintres, métro La Fourche, cimetière : les toutes dernières nouvelles à l’AG le 17 décembre.

Tôt ou tard, ces chantiers seront menés à bien et le plus tôt sera le mieux. Il en est d’autres, plus anciens encore, que nous avions proposés, qui, repris par la mairie de Paris, ont connu un début d’exécution, puis se sont plus ou moins ensablés.

 

Relancer certaine de nos initiatives, les actualiser ?

Il y a une dizaine d’années ou davantage, nous avions interpelé la mairie de Paris sur différents sujets.

Sur certains, nous avions été entendus, mais partiellement seulement.

Retenons l’intervention de la SEMAEST aux Epinettes destinée à promouvoir un commerce de qualité, obtenant de vrais résultats rue de la Jonquière mais peu dans le reste du secteur. Nous demandons depuis longtemps que le secteur d’intervention de la SEMAEST soit élargi aux deux rives des avenues de Clichy et de Saint-Ouen.

Ou encore la relance de la Charte de qualité des commerces de l’avenue de Clichy, idée lancée par notre association. L’étude que nous avions réalisée, nos préconisations, ont été reprises presque intégralement par la mairie de Paris. Deux ans plus tard, la Charte était signée : c’était en mars 2016. Depuis cette date, rien ! Peut-on soutenir sérieusement que l’appareil commercial de l’avenue de Clichy s’est grandement amélioré depuis sept ans ? Très vite, nous allons rappeler leurs engagements aux signataires de cette Charte, notamment en ce qui concerne leurs obligations de suivi.

 

Réagir à des décisions de la municipalité

La création des Coronapistes avait été emblématique de la politique de la mairie de Paris.

Installées dans notre quartier à la veille du second tour des municipales de 2020, ce provisoire fut bien sûr pérennisé après de longs travaux, obligeant les uns et les autres à de longs détours, aggravés par la mise en sens unique des avenues de Clichy et de Saint-Ouen (avec quel bilan carbone ?)

Ce 20 novembre l’association cycliste Paris en selle annonce 4987 passages de vélos face au 22 avenue de Clichy (moyenne sur 116 jours). Elle en dénombrait 2800 il y a un an. La pratique du vélo à Paris a augmenté, c’est bien le moins. Parallèlement, le nombre de cyclistes accidentés aurait augmenté de 37%, heureusement sans accident mortel sur les pistes cyclables parisiennes.

A l’automne 2021, nous avions évalué à 13 000 usagers la fréquentation des bus 21, 54, 74 sur ce même tronçon : les usagers des bus, cette fois encore, sont les grands perdants des aménagements de voirie. La rue d’Amsterdam est fermée aux bus depuis près de trois ans, la fréquentation des vélos y est famélique. Qu’importe, et tant pis pour les usagers des bus 21 et 95 qui, déroutés, perdent dix à douze minutes pour rejoindre la rue du Havre.

Les pistes sont là, elles dureront, mairie de Paris et Région étant d’accord sur ce point.  

Nous avons pris position : oui aux pistes cyclables mais pas démesurées, priorité aux transports collectifs. Nous n’avons pas été entendus par les élus responsables. Notre objectif, continuer à défendre la cause des usagers des bus. Mais nous n’exerçons que le ministère de la parole.

L’installation des méga-terrasses des bars et des cafés-restaurants. Après le premier confinement, au prétexte de les sauver de la faillite après des semaines de fermeture, la Ville autorise des milliers de cafetiers et restaurateurs à installer gratuitement des terrasses toujours plus vastes, y compris dans les établissements qui n’avaient jamais eu ce « droit à terrasses ». Dans nos quartiers comme partout dans Paris, en quelques jours, les trottoirs sont occupés, voire le trottoir d’en face, envahissant les aires de livraison, contraignant les passants à marcher sur la chaussée, faisant subir aux riverains tapages diurne et nocturne dans des rues entières. Certaines, comme la rue Biot, sont totalement vouées à ces commerces. Au sein de l’association Vivre Paris, nous tentons de faire entendre la voix des habitants. La presse relaie largement ces protestations. Au moins avons-nous contribué à la décision de la mairie du XVIIe de décréter la fin de la piétonisation de la rue Biot. Institutionnalisé au printemps 2022 avec les terrasses « saisonnières », l’occupation du domaine public a repris mais avec davantage de contrôles.

Le ministère de la parole, quand la presse relaie, ça peut inverser le rapport de forces.

D’autres problèmes demeurent dont on reparlera à l’AG du 17 décembre.

Début 2023 une réunion de réflexion visera à faire apparaitre de nouveaux axes d’intervention.  

 

A défaut de pouvoir décisionnaire, ce ministère de la parole peut être efficace

C’est une question de rapport de forces. Les interventions de Vivre Paris, juridiquement argumentées, ont certainement conduit la mairie de Paris à être moins laxiste envers le lobby bistrotier. Le succès de Saccage Paris l’a contrainte à renoncer à de funestes projets concernant le mobilier urbain, les pieds d’arbres…

Les élus peuvent être enclins à tenir compte des prises de position d’une association comme déclic 17/18, forte du soutien de ses adhérents. Dans la dernière période, le soutien de la mairie du XVIIe a contribué à débloquer nos projets de Parcours des peintres et de la réhabilitation de La Fourche.

Proposer et faire savoir, communiquer donc. 

 

Le Journal déclic 17/18 en est le vecteur principal avec notre site et notre Facebook…

En 2021, nous avions renoué avec le rythme de deux publications par an. En 2022, nous avons continué avec les n°40 (printemps-été 2022) et 41 (automne-hiver 2022). Le Journal est adressé aux adhérents et aussi à l’ensemble des élus des secteurs où nous intervenons. Nous savons qu’il est attendu et commenté.

 

… complétés par notre site internet www. declic1718.org, actualisé jour après jour et enrichi : informations, dossiers et l’intégralité des 22 plus récentes livraisons de notre Journal. Nous tutoyons les 1000 visites mensuelles avec des pointes à 1200. Dans notre Facebook déclic 17/18  nos prises de position suscitent intérêt et parfois polémique. Un certain nombre de mails déclic 17/18 informe ont été adressés aux adhérents dont nous avons l’adresse internet (90 % d’entre eux).

Date de publication : 
4 janvier 2023