Kiosques à journaux cherchent affectation désespérément

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Victimes de la chute des ventes de journaux, les kiosques auraient pu disparaître du paysage parisien. Et pourtant, ils sont toujours là. Mieux, selon la mairie qui veut soutenir la liberté d’informer, 360 auraient été « modernisés » et une cinquantaine seraient conservés dans leur ancien état. Mais tous ne sont pas occupés par des kiosquiers. 

Combien y a-t-il de kiosques dans la Capitale ? Leur nombre interpelle. Il y en aurait près de 410 selon les chiffres de Médiakiosk, qui gère ces espaces, soit plus qu’en 1900. Tous ne vendent pas de presse : il y a les quatre kiosques théâtre dans la capitale qui vendent des places de théâtre à moitié prix pour le jour de la représentation, l’un vend des crêpes, un autre est une librairie d’occasion, d’autres vendent des fleurs, il y a les kiosques de tourisme, les conciergeries de quartier « Lulu dans ma rue » et, derniers venus, les kiosques citoyens ou kiosques solidaires. Certains emplacements sont fermés depuis des années ou n’ont même jamais ouvert. La présence de publicité sur leurs flancs est la seule raison de leur maintien.

52,4 millions d’euros pour la rénovation

Les kiosques parisiens qui sont apparus en 1857 sur les Grands Boulevards à l’initiative du Baron Haussmann qui en avait demandé le dessin à Gabriel Davioud avaient vieilli et imposaient des conditions de travail très difficiles pour les kiosquiers.

Réalisée entre 2018 et 2020 par Mediakiosk (dont l’actionnaire principal est JC Decaux) qui a reconduit en 2016 sa convention avec la Ville de Paris pour quinze ans et qui a investi 52 millions pour relancer la vente des journaux, leur rénovation avait pour objectifs d’améliorer les conditions de travail des kiosquiers, d’apporter un meilleur confort aux clients et de permettre aux professionnels de vendre autre chose que la presse papier dont les volumes sont en constant déclin. Malgré une légère embellie, cette rénovation n’a pas eu les effets escomptés. Les kiosquiers ont beau vendre maintenant des souvenirs, des boissons, etc. ils ont des fins de mois difficiles. 

Les fermetures de kiosques s’accélère donc et certains ne sont plus que des supports publicitaires. Entre la Place de Clichy et Barbès-Rochechouart six sont en attente d’affectation. Pour pallier l’absence de ponts de vente presse dans notre quartier – trois maisons de la presse ont fermé  ces dernières années – un kiosque va être installé sur la place de la mairie du XVIIe.

Appel à projets

Dans les XVII et XVIIIe arrondissements, nous avons la chance d’avoir un kiosque de théâtre Place des Ternes, une conciergerie de quartier à Villiers, un kiosque citoyen à la Porte de Montmartre. Mais pour ranimer tous les autres, il est temps de les recenser et leur trouver une activité. A titre d’exemple, au pied de l’église de la Trinité, tout près (IXe), une fleuriste expérimentée s’est installée et elle rencontre un franc succès. Ainsi, comme dans la chanson : « Au soleil ou sous la pluie, à midi ou à minuit il y a tout ce que vous voulez » dans les kiosques de Paris.

Déclic 17/18 attend de ses lecteurs photos et suggestions ! 

Date de publication: 
30 août 2022