Recréation de l’accès original du métro La Fourche : les travaux ont commencé début avril

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L'accès à la station La Fourche en image de synthèse

Mardi 4 mars 2025 à 19 heures, la salle prêtée par l’école du 21 avenue de Saint-Ouen est comble. A l’initiative de la mairie du XVIIe, une réunion publique est organisée autour de la « réhabilitation de l’accès à la station de métro La Fourche ». Une soixantaine de personnes sont venues assister à la présentation par les équipes de la RATP de la « recréation à l’identique 1911 » de l’accès au métro la Fourche, une idée que Déclic 17/18 porte depuis longtemps et qui avait été plébiscitée par les habitants du quartier lors des votes aux Budgets participatifs en…2018 !

 

Il aura fallu près de huit ans pour que le budget participatif proposé par notre association, et auquel s’étaient associés le Conseil de quartier La Fourche-Guy Môquet et nombre d’habitants, voie le jour. Huit ans de questionnements, de doutes, de découragement parfois ! Mais, restant en permanence en contact avec notre interlocutrice à la RATP Sylvie Pouget, nous avons tenu bon et, grâce surtout à la mairie du XVIIe qui nous a toujours infailliblement soutenus – et épaulés financièrement –, et à l’enthousiasme des équipes de la RATP, séduits par le projet de récréer pour la première fois une station à l’identique 1911, les travaux vont commencer ce printemps et se clôturer au milieu de l’automne.

« Nous nous réjouissons que ce projet se réalise enfin », déclare Geoffroy Boulard, maire du XVIIe venu présider cette réunion, accompagné de Philippe Guerre, adjoint en charge du Conseil de quartier La Fourche-Guy Môquet, d’Alix Bougeret, première adjointe et de Jean-François Logereau, adjoint en charge du Commerce. Rappelant ensuite que « ce projet a vu le jour grâce à l’initiative de Déclic 17/18, auquel s’est associé le Conseil de quartier La Fourche-Guy Môquet que je présidais à l’époque. »

 

 

Il faut souligner qu’à l’origine ce projet était doté d’un budget de 300 000 euros. Il a vu son coût passer à 700 000 euros à la suite de l’inflation consécutive en particulier à la guerre en Ukraine. C’est le maire du XVIIe qui l’a sauvé en puisant les 400 000 euros manquants dans son budget équipement, au détriment d’autres réalisations, ce dont nous le remercions.

 

Travailler sans fermer l’accès à la station

Pourquoi près de sept mois de travaux pour remplacer le disgracieux garde-corps en béton, construit en 1974 à la suite d’un accident de bus qui a endommagé l’accès existant ? « Les travaux doivent se dérouler sans fermer l’accès à une station parmi les plus fréquentées de la ligne 13, précise Laurent Xech, chef de projet pour la RATP. La station ne disposant pas d’autre entrée, les contraintes sont donc fortes avec une grande partie des travaux effectués en nocturne après la fermeture de la ligne. Soit entre 1h00 et 5h00 avec l’obligation de replier le chantier et de sécuriser les lieux avant l’arrivée des premiers voyageurs. »

 

Laurent Xech, chef de projet, Delphine Sztejnhorn, maîtrise d'ouvrage de la RATP et Anthony Clochard, directeur de la Ligne 13 


Delphine Sztejnhorn, qui représente le maître d’ouvrage, précise le calendrier des travaux : « Le chantier va se dérouler par phases successives :

- démolition de l'entourage existant,

- dépose de la céramique en place sur les murs des escaliers jusqu'à la grille de fermeture,

- pose d'un garde-corps type Nord-Sud (ferronneries et piliers),

- pose de carrelages de type Nord-Sud,

- installation d'un porte-plan de type Gobert (à l’image de celui en place à la station Saint-Jacques) et d'un totem « Métropolitain », marque du métro de cette époque,

- repose de la main courante et de l’éclairage type holophane. »

 

 

Une grande première pour la RATP

Les équipes de la RATP en charge du projet sont enthousiastes car c’est la première fois qu’une entrée de métro est recréée à l’identique de sa conception en 1911. Pour ce faire, la maîtrise d’œuvre a dû travailler très en amont. Il a fallu :

• créer un référentiel en effectuant des relevés sur les trémies existantes (Porte de Versailles, Notre Dame des Champs, Falguière...) et faire des recherches documentaires dans les archives de la RATP.

• décliner le standard en s’adaptant à la trémie spécifique de La Fourche. Il a fallu passer par un calepinage des céramiques des murs de l’accès (le calepinage est le dessin sur un plan ou une élévation de la disposition des céramiques pour former un motif), et s’adapter à la trame composée de deux panneaux.

• recréer et/ou restaurer les éléments patrimoniaux et, pour ce faire, rechercher et produire la couleur d’origine avec les techniques d’époque. Le choix a été fait de restaurer un porte-plan Gobert ancien (comme celui qui existe toujours à la station St-Jacques) en réutilisant un modèle issu des réserves historiques de Villeneuve-Saint-Georges.

Enfin, il a fallu respecter les contraintes signalétiques ce qui impliquait l’implantation du totem et du porte plan, la mise en place des panneaux de jalonnement en laissant libre le mur à carreler, tout en continuant à orienter les voyageurs.

 

 

La céramique Lochoise pour une recréation à l’identique

La RATP fait appel à des artisans chevronnés. Pour les céramiques, qui habillent les murs d’échiffre (les murs d’accès) et les poteaux soutenant les ferronneries, c’est la Céramique Lochoise, située près de Tours, qui a été retenue. L’entreprise a effectué un travail de recherche pour recréer des céramiques semblables aux originales. Il faut savoir qu’il y a 32 pièces différentes sur les échiffres et 15 éléments de socles et poteaux. Au total, il a fallu produire 1351 pièces pour les socles et les poteaux et 2884 carreaux pour les murs d’échiffre.

 

 

 

La fabrication des ferronneries et du totem, ainsi que la restauration et l’adaptation du porte-plan Gobert ont été confiées à l’entreprise Capaldi, ferronnier à Rungis. Les compagnons ont réalisé les pièces à la main sur la base des plans à échelle 1 fournis par le bureau d'études de la RATP. Et ils ont recréé le totem « Métropolitain ».

Enfin, les travaux de maçonnerie seront effectués par l’entreprise Sogéa, maçon/carreleur implantée en Ile-de-France, qui va réaliser une maçonnerie adaptée pour recevoir l’habillage carrelé.

 

Un planning sous contraintes

L’opération se déroulera en trois phases correspondant aux trois murs en béton à détruire et à remplacer par les ferronneries. Environ 20 jours sont prévus pour la destruction de chaque mur de béton avec un procédé de découpe qui sera moins bruyant que le sciage. Le soubassement et les poteaux se feront en quinze jours. La pose du carrelage  prendra 25 jours. Enfin, le scellement des ferronneries durera une semaine.

 

 

 

Le planning prévisionnel prévoit un démarrage des travaux mi avril pour une réception début novembre. Le chantier s’étendra sur une partie de la chaussée au sud de la Fourche sur les avenues de Saint-Ouen et de Clichy et la base vie (de dimensions réduites car peu de compagnons seront présents en même temps du fait de l’exiguïté du chantier) sera installée sur l’espace de stationnement situé en face des 41 et 43 avenue de Clichy.

 

L'équipe qui a présenté le chantier. De gauche à droite, Sylvie Pouget, notre interlocutrice depuis huit ans, Anthony Clochard, directeur de la Ligne 13, Delphine Sztejnhorn, maîtrise d'ouvrage de la RATP, Laurent Xech, chef de projet et Isabelle Brochard, chargée de la communication sur le site. 

 

Date de publication : 
18 mars 2025