DéCLIC 17/18 : un quart de siècle de combats

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L'association s'est créée autour de la réhabilitation de l'avenue de Clichy et de sa Place

En plus de vingt ans, notre association s'est mobilisée sur quantité de sujets dont certains ont connu une issue heureuse. A l'occasion de notre anniversaire de 20 ans, à l'automne 2016, nous avons publié dans notre journal un éphéméride reprenant vingt ans de combats. Une plongée dans l'histoire qui nous rappelle qu'il est possible d'améliorer notre quartier. Car, si beaucoup a été fait, de nombreux dossiers réclament encore aujourd'hui toute notre mobilisation. Voici aujourd'hui le complément de ces quatre dernières années.

 

 

PREHISTOIRE. EN ATTENDANT LE DECLIC

Jusqu’aux années 1970, l’avenue de Clichy est connue pour ses « beaux magasins » et aussi ses commerces de bouche, appréciés des gens du quartier. On y vient de loin.

Vers 1975, rapide dégradation : les beaux commerces sont remplacés par des bazars, des soldeurs. Les friperies fleurissent : vitrines descendues à la masse, trottoirs occupés en parfaite illégalité.

A proximité, des ilots vétustes sont démolis mais les terrains vagues dureront des années. Les habitants du secteur s’émeuvent, aucune réaction des autorités (élus, police…).

 

DECEMBRE 1995. LES CONDITIONS DU SURSAUT

Une dizaine de citoyens du quartier fondent l’association déCLIC17/18, frigorifiés, au fond de l’impasse de la Défense sous la verrière d’un atelier qui sera démoli pour aménager le jardin des Deux-Nèthes.

On liste les différents maux dont souffre le quartier, on décide d’agir tous azimuts. Une avancée sur un secteur améliorera le rapport de forces sur l’ensemble du front : aménagement des terrains vagues Capron-Lathuille, relance du projet de jardin public avenue de Clichy, lutte contre les étalages sauvages, projet d’un centre médical à Bretonneau. Pour ce faire, informer les habitants, leur montrer qu’il est possible d’agir, alerter les élus.

 

JUIN 1996. VISITE DE DANIEL VAILLANT NOUVEAU MAIRE DU XVIIIE AVENUE DE CLICHY

Accompagné de ses adjoints et de plusieurs responsables de la voirie, Daniel Vaillant constate l’ampleur des dégâts. Des engagements sont pris qui seront peu à peu réalisés : remplacement des plots déchaussés par des balustrades, suppression du parking sauvage face au n°39, étude d’une « zone 30 » entre l’avenue et le cimetière Montmartre.

déCLIC 17/8 affirme la nécessité d’une école supplémentaire à Montmartre-sud et suggère d’utiliser l’emplacement du Crédit municipal, rue Cavallotti. Elle sera livrée en 2005. 

Pas de progrès pour contrer les débordements des commerces bas de gamme.

 

DECEMBRE 1997. REUNION « SECURITE  AU QUOTIDIEN »

Au Cinéma des Cinéastes, à l’invitation  de déCLIC 17/18, en présence du commissaire divisionnaire Maucourant, Christophe Caresche député, Annick Lepetit adjointe au maire du XVIIIe, on évoque la délinquance chronique : action des dealers, vols de cartes bleues, stationnement anarchique, encore et toujours les étalages sauvages. En janvier 1998, aux n°19 et 29-31, les étalages de Guerrisold sont enfin supprimés après douze ans d’illégalité.

On parle déjà du comblement de la « dent creuse » 21 avenue de Clichy :  dix-neuf ans après…

 

ANNEE 1998. MOBILISATION, ENGAGEMENTS, RESULTATS

Premier résultat pour le futur Jardin des Deux-Nèthes, annoncé depuis 1983, que l’activisme de déCLIC 17/18 avait remis à l’ordre du jour : palissades disgracieuses remplacées par des grilles, aménagement provisoire d’une prairie fleurie à la place de la décharge.

Travaux annoncés pour l’aménagement d’une placette de 70 m2 face à la Villa des Arts - nous avions lancé une pétition.

Un feu rouge est installé face à Monoprix. Grâce à déCLIC 17/18 : qui le sait ?

 

PRINTEMPS 1999. UNE PLACETTE VILLA DES ARTS

déCLIC 17/18 lance une pétition pour l’aménagement de la placette devant la Villa des Arts (photo). Les voitures stationnaient en épi en face du trottoir de 50 centimètres. En décembre 2001, un espace de 70 m2 est aménagé, planté de deux savonniers qui, quinze ans après, ont bien poussé.

 

ETE 1999. DOUZE SEMAINES D’ENQUETE  AVENUE DE CLICHY

déCLIC 17/18 réalise une étude approfondie sur l’avenue de Clichy : état des lieux, comment elle est vue par les riverains, quels remèdes ? Quatre étudiants d’une école de commerce y travaillent à temps plein pendant douze semaines. 512 entretiens sont effectués selon la méthode des quotas.

Cette étude, présentée aux élus, est la base sur laquelle notre association fonde ses interventions durant les dix années suivantes.

En 2004, enquête plus rapide : l’avenue de Clichy, comment la voyez-vous ? Les 114 questionnaires analysés actualisent les résultats de 1999.

 

AUTOMNE 2001. PROJET DE REHABILITATION DU TERRE-PLEIN DES BOULEVARDS DE CLICHY  ET ROCHECHOUART

Livraison des tronçons successifs en 2003 et 2004. C’est vraiment mieux qu’avant ! Depuis, les arbres replantés ont bien poussé (photo). Dommage que l’entretien soit si négligé.

Et on parle d’une charte de qualité des commerces… Il faudra pourtant attendre avril 2016 pour que la mairie du XVIIIe supprime le droit d’étalage sur les trottoirs. C’est vraiment mieux qu’avant !

 

AUTOMNE 2001. DECLIC 17/18 APPELLE A LA RENOVATION DE LA PLACE CLICHY « ENFER URBAIN »

Une première tranche, au sud de la place sera réalisée en 2004. Il faut attendre 2008 pour l’annonce de la deuxième tranche de travaux.

 

FEVRIER 2002. VOTE DE LA LOI SUR LA DEMOCRATIE  DE PROXIMITE

Les conseils consultatifs de quartier (CCQ)sont rapidement mis en place. Dans les XVIIe et XVIIIe arrondissements, des animateurs de déCLIC 17/18 y siégeront, à titre personnel ou pour représenter l’association.

 

FIN 2002. LANCEMENT DES TRAVAUX D’AMENAGEMENT DU JARDIN  DES DEUX-NETHES

Le militantisme associatif est un travail  au long cours… Après tant de retards, après que déCLIC 17/18 a proposé  son propre projet élaboré par un bureau d’études spécialisé, les travaux commencent enfin. Une première parcelle est livrée à l’automne 2003.

Retardée par des effondrements, la totalité du jardin est ouverte en juillet 2005. Au fond du jardin, le projet de Paris-Nature, géré par la Ville pour accueillir différents publics, sera abandonné et remplacé par un « jardin partagé ». Ceci est une autre histoire…

 

NOVEMBRE 2003. REUNIONS PUBLIQUES  POUR LA RENOVATION DE L’AVENUE  ET DE LA PLACE  DE CLICHY

A la demande des CCQ, deux importantes réunions publiques animées - rénovation avenue de Clichy  et rénovation place de Clichy - ont lieu en présence des maires des VIIIe, IXe, XVIIe et XVIIIe (250 participants pour chacune).

 

ETE 2004. UNE ETUDE REFERENCE  SUR L’AVENUE DE CLICHY

déCLIC 17/18 publie un dossier de six pages sur l’état de l’avenue de Clichy « délaissée par les pouvoirs publics depuis vingt-cinq ans, une avenue où tout est permis » qui, à nos yeux, fera référence. Au printemps 2010, annonce du  lancement de la concertation.

 

PRINTEMPS 2005. LIVRAISON DU QUARTIER VERT CAVALLOTTI

C’est une initiative lancée par déCLIC 17/18 dès 1996. L’idée chemine de réaliser dans ce secteur le deuxième Quartier Vert de Paris. Les services de la Ville l’étudient. La décision intervient en octobre 2001. En décembre 2002, pour hâter les choses, déCLIC 17/18 organise une réunion publique au lycée Renoir au cœur du futur quartier. Elle réunit 200 participants. Les élus sont présents. On comprend que c’est gagné…

En amont et tout au long des travaux, la concertation est un modèle. Mais la voirie, c’est compliqué et la rue Capron, récemment municipalisée où la Ville doit refaire les réseaux, n’est ouverte, réaménagée, qu’en mars 2006.

 

RENTREE 2005. OUVERTURE DE L’ECOLE  PUBLIQUE FOREST-CAVALLOTTI

Dès 1996, déCLIC 17/18 en avait lancé l’idée : il existe un vrai besoin d’ouvertures de classes en maternelle et en primaire dans le secteur alors que les bâtiments du Crédit municipal sont inoccupés depuis des années. En 2001, la restauration étant impossible, un concours d’architecture est lancé et notre association siège au jury.

Seule la façade est conservée. Aux 10 classes de cette école polyvalente s’ajoutent 40 logements étudiants.

 

AUTOMNE 2005. LA LIGNE 13 EN QUESTION, VERS LE PROLONGEMENT DE LA LIGNE 14 ?

Nous décrivons l’avenir sombre de la ligne 13 et demandons « comment remédier à la thrombose annoncée ? ». Au printemps 2007, pour nous, la solution c’est le prolongement de la ligne 14. Nous distribuons des tracts, intervenons auprès du STIF et dans les conseils de quartier.

Ce sera le choix du STIF en 2009 : la livraison est annoncée pour 2017.

En 2015, la RATP annonce abruptement qu’il faudra attendre 2019…

 

PRINTEMPS 2007. INTERVENTION DE LA SEMAEST  AUX EPINETTES

En 2004, la mairie de Paris élargit la mission de la SEMAEST qui devra lutter contre la monoactivité commerciale et favoriser la relance des commerces de proximité. Au même moment, déCLIC 17/18, réalise une étude sur l’état des Epinettes, début de notre implantation dans ce quartier. Dans un dossier de 30 pages, on insiste notamment sur la dégradation de l’appareil commercial, le grand nombre de commerces vacants, la monoactivité. 

En décembre 2005, déCLIC 17/18 rencontre la SEMAEST qui, justement, boucle une étude sur la commercialité aux Epinettes, commande de la Ville. Début 2007, nous alertons Georges Sarre, maire du XIe, président de la SEMAEST. La SEMAEST va intervenir aux Epinettes.

 

NOVEMBRE 2008. AMELIORATION DU TRAFIC DU BUS 81

déCLIC 17/18 avait soutenu et relayé la pétition (qui a recueilli plusieurs milliers de signatures) demandant la prolongation des horaires après 20h30 et le dimanche : c’est gagné !

 

HIVER 2008. ZAC CARDINET, CE N’EST QU’UN DEBUT !

déCLIC 17/18 qui avait participé aux ateliers de réflexion bien en amont, suit la réalisation du projet. Dés l’été 2009, nous demandons l’installation d’une buvette dans le bâtiment de la forge : cela pourrait se se faire en 2017…

En 2014, nous avons apprécié l’extension au nord de la Petite ceinture et ses équipements de meilleure qualité. 

 

PRINTEMPS 2010. PROSTITUTION AVENUE DE CLICHY

Dans notre le numéro 21 de Déclic, nous évoquons « les trottoirs de Clichy » : des escouades de dames chinoises, une trentaine certains samedis, entre la place de Clichy et la rue des Dames, ont remplacé les 3 ou 4 habituées qu’on voyait depuis si longtemps. Des passantes qui n’ont rien à voir avec ça sont importunées. Alertée, la police enquête.

Fin 2016, la police enquête toujours…  La prostitution s’étend maintenant au nord de La Fourche.

 

PRINTEMPS 2010. VERDIR LE QUARTIER VERT CAVALLOTTI 

Nous le souhaitions depuis 2005. Dans  le numéro 21 de Déclic, nous le réclamons avec cette injonction :  « Verdir le QV Cavallotti », et nous formulons nos propositions. Fin 2016, avec l’installation de pots géants rue Pierre Ginier et de bacs à plantes rue Capron, on y est presque ! Les bacs sur la chaussée rue Hégésippe Moreau, on les aura !

 

SEPTEMBRE  2010. INAUGURATION DE LA PLACE DE CLICHY RENOVEE

Attendue depuis si longtemps,  annoncée en  2003, réalisée en deux phases séparées par cinq longues années, la rénovation a été l’occasion d’une vraie concertation avant et pendant les travaux.

C’est plutôt une réussite : de ce qui était devenu un carrefour automobile on a recréé une place.

 

SEPTEMBRE  2010. OUVERTURE DU BAL DE MAGNUM PHOTO IMPASSE DE LA DEFENSE

Installée dans les anciens locaux d’un PMU désaffecté depuis quinze ans dans l’impasse de la Défense rénovée, Magnum Photo, l’une des plus importantes agences mondiales, ouvre sa galerie d’expositions et son Ecole du Regard en bordure du nouveau jardin des Deux-Nèthes,.

Quelques années plus tôt, déCLIC 17/8, avait joué un rôle de premier plan dans ce projet d’installation.

 

2011. CENTENAIRE DE LA LIGNE 13

Enfer du réseau parisien, M 13 détient le record de la ligne la plus chargée avec un taux d’occupation de 126 %.

La RATP a fait de réels efforts pour accélérer les fréquences : installation de portes palières, système de régulation Ouragan enfin mis en place. Difficile de faire plus : on est au maximum. déCLIC 17/18, seule association parisienne à siéger au comité de suivi de M13, peut en témoigner.

Mais la réalité est là : la saturation s’aggrave. Conséquence des prolongements successifs, de la forte augmentation de la clientèle. La construction de la ZAC Cardinet et celle des docks de Saint-Ouen, la mise en service de trams et de bus de rabattement sur M13, tout concourt à une saturation hélas prévisible.

Et la livraison de M 14, annoncée initialement pour 2017 est reportée à fin 2019 !

 

DECEMBRE 2011. PREMIER TRAJET DU BUS TRAVERSE BATIGNOLLES

Le constat est sans appel : cinq ans après, ce mini bus électrique n’a toujours pas trouvé son public. A cause peut-être de son itinéraire en boucle, résultat de négociations entre les deux arrondissements (notre association qui avait participé à la concertation l’avait validé...). A cause aussi du temps d’attente qui n’est pas indiqué aux stations (nous le réclamons) qui peut décourager. Quand une bonne initiative, saluée unanimement, fait un flop.  

 

SEPTEMBRE 2013. L’AVENUE DE CLICHY RENOVEE,  DE LA PLACE A LA FOURCHE

Au cœur de nos préoccupations depuis 1996, décrite comme « de bruit et de fureur, une avenue embouteillée de commerce peu agréable ».

Treize mois de travaux ont été nécessaires : rénovation complète de la voirie, chaussée et trottoirs, aménagement de zones de livraisons, nouveaux passages piétons, éclairage, bus en site propre côté XVIIe, suppression totale des étalages. Une intense concertation s’est poursuivie avant et pendant les travaux.

Le pari est que, peu à peu, les commerces qu’attendent les habitants reviendront.

déCLIC 17/18 relance son idée d’une charte de qualité des commerces, publie études et propositions. Cette charte sera  signée en mars 2016.

 

OCTOBRE 2015. PREMIERE EDITION DES BUDGETS PARTICIPATIFS

Après un galop d’essai réalisé en 2014, la mairie de Paris lance les budgets participatifs : il s’agit de consacrer  5 % du budget d’investissement de la Ville à des projets élaborés par des citoyens. Sont concernés les projets pour Paris et pour chaque arrondissement. L’initiative rencontre un certain succès de participation. Mais les résultats sont contrastés.

En 2015, dans le XVIIIe, quelques très gros projets autour de la place Jules Joffrin ont asséché les petits projets locaux. Il semble qu’on ait tenu compte de nos critiques : en  octobre 2016, 13 projets ont été retenus dans les XVIIIe comme dans le XVIIe, plus centrés sur le « très local ».

Il nous faut souligner un point intéressant : tel projet recalé par le vote citoyen peut être repris un peu plus tard et financé sur le  « budget normal », ainsi que le montre l’installation de bacs à plantes rue Capron.

 

MARS 2016. SIGNATURE DE LA CHARTE DE QUALITE DES COMMERCES AVENUE DE CLICHY

Trois ans après que déCLIC 17/18 en a lancé l’idée, votée ensuite par les conseils d’arrondissement des XVIIe  et XVIIIe puis par le conseil de Paris, une charte très proche de notre projet initial a été signée par Olivia Polski, ajointe (commerce) à la maire de Paris, Brigitte Kuster maire du XVIIe, Eric Lejoindre maire du XVIIIe, Gérald Barbier vice-président de la Chambre de commerce et l’association déCLIC 17/18, en présence de la Direction de l’urbanisme.

Reste maintenant à faire vivre cette charte. Ce ne sera pas le plus facile. Mais déjà on annonce l’ouverture d’une fromagerie-épicerie fine au 21 : déclic 17/18 n’y a pas été pour rien.

 

DECEMBRE 2016. DECLIC 17/18 CELEBRE SES 20 ANS

En publiant un numéro spécial de son Journal, 28 pages sur un meilleur  papier : un dossier de douze pages « Les 20 ans qui ont changé notre  ville » et, courant sur dix bas de pages « Les évènements qui ont marqué vingt ans de la vie de CLIC 17/18 ». Retrouvez ce n° 30 sur notre site declic1718.org.

C’est l’occasion de réunir une centaine d’adhérents en Assemblée générale annuelle suivie de l’accueil des élus : le maire du XVIIIe, la maire du XVIIIe et une pléiade d’adjoints, la députée du secteur Batignolles-Epinettes, le directeur de la ligne M13, et un message de la ministre du Travail…

 

FEVRIER 2017. LA LIGNE  M14 PREND L’EAU. NOUVEAU RETARD POUR LE PROLONGEMENT. LES BUS NE SUIVENT PAS

Le Figaro titre : l’interminable retard du chantier de la ligne 14. En décembre  2016, une énorme fuite d’eau, après une première fuite en juin, avait paralysé les travaux de prolongation de la ligne M14 au niveau de la future station Porte de Clichy : nouveau retard annoncé pour la mise en service jusqu’à Mairie de Saint-Ouen. Initialement prévue fin 2017, la mise en service est reportée fin 2019. Ce sera pour fin 2020, si tout va bien.

Face à ces retards répétés, déCLIC 17/18  lance l’idée d’ouvrir, dans un premier temps, le tronçon Saint-Lazare-Porte de Clichy. C’est ainsi que, dès les années 1930, les lignes de métro  étaient progressivement prolongées  vers les banlieues. Et aussi que la ligne M13 avait progressé par bonds successifs de Pleyel (1952) à Saint-Denis Basilique (1976) puis Université (1998). Cette stratégie  valait aussi pour la branche ouest vers Asnières-Gennevilliers  et, au sud, jusqu’à Chatillon-Montrouge.

La maire du XVIIe défend un temps la même position, pas bien longtemps : la RATP et  les grandes entreprises de travaux publics sont de trop grosses puissances…

Pour répondre à la saturation de  la ligne M13, déCLIC 17/18, depuis une dizaine d’années, demandait une accélération des fréquences des bus du secteur. Nous évoquions même « une noria de bus ». Sans autre résultat que l’allongement des horaires du bus 81 : c’est peu et c’était en 2009 !

La création, en octobre 2017, de la ligne de bus 528, directe de Saint-Lazare à Cardinet puis, marquant trois arrêts, jusqu’à Porte de Clichy fut la seule contribution de la RATP à cette fameuse désaturation. Saluons toutefois l’effort de la SNCF qui, depuis 2015, multiplie les arrêts à Pont-Cardinet sur les lignes du réseau Saint-Lazare.

 

 

SEPTEMBRE 2017.  DECLIC 17/18 RENCONTRE LES « CHEFFES » DES DPSP XVIIe ET XVIIIe  ARRONDISSEMENTS

Alors que, douze mois plus tôt, la DPP (Direction de la Prévention et de la Protection) avait laissé place à la DPSP (Direction de la Prévention, de la Sécurité et de la Protection), nous avons souhaité rencontrer les responsables de la DPSP, dans nos secteurs d’intervention Coralie Lever-Matraja et Isabelle Thézé, respectivement « cheffes » (c’est le terme, des DPSP) du XVIIIe et des XVIe et XVIIe arrondissements, chaque circonscription comptant environ 200 agents.

La mairie de Paris se refusait alors à  employer l’expression « police municipale ». Peu avant les élections municipales de 2020, le pas sera franchi. Reste la question controversée : faut il armer cette « police municipale » ?

En novembre 2017, déCLIC 17/18, dans son Journal n°32, publie un dossier « Que faut-il attendre de la DPSP ? », une première, le sujet étant alors fort peu documenté. On peut consulter le Dossier sur ce site. Depuis cette date, nous avons rencontré la DPSP lors de « marches citoyennes » avenue de Clichy ou à propos de la verbalisation des étalages sauvages sur les boulevards Clichy et Rochechouart, alors que ses champs d’intervention vont être étendus.

  

OCTOBRE 2017. BUDGET PARTICIPATIF : NOTRE PROJET DE VEGETALISATION  DE LA PLACETTE 37-39 AVENUE DE CLICHY ADOPTÉ

Un projet qui venait de loin : en 1998, déjà à notre demande, une  placette goudronnée  avait été créée devant l’immeuble à l’emplacement d’un parking sauvage, deux arbres de haute tige plantés.  En 2013, réaménagement de l’avenue de Clichy de la place à La Fourche : dalles de granit sur la placette. C’était mieux mais des véhicules stationnent et un kebab installe une terrasse illégale.

En 2015 déCLIC 17/18 publie un dessin d’architecte montrant que la végétalisation est possible : de grands bacs plantés, des végétaux grimpant sur le mur-pignon du 41.

A l’automne 2017, nous saisissons l’occasion du budget participatif pour présenter ce projet au vote des habitants. Grâce à une intense campagne, où nous devons autant expliquer ce que sont les budgets participatifs que populariser notre projet, celui-ci est adopté. Reste à le mettre en œuvre. Pas facile.

Après de multiples interventions auprès de la DU (Direction de l’urbanisme), au plus haut niveau, de la DEV (Direction des Espaces Verts), du maire du XVIIe, en lien étroit avec les conseils syndicaux des 37-39 et 41 avenue de Clichy, ce n’est que fin juillet 2019, au plus fort de la canicule, que sont installés douze bacs et des plantes d’été qui, comme nous nous étions engagés, sont soigneusement débarrassées de leurs déchets et arrosées par les riverains. Les plantations définitives sont réalisées début décembre. Mais les plants installés dans les plus petits bacs dépérissent. Ces bacs devront être remplacés par de plus grands.

Quant à la végétalisation du mur-pignon, elle est retardée par l’existence d’un panneau publicitaire alors que, depuis plusieurs années, la mairie de Paris annonce la disparition de tous ces panneaux 4m x 3 m. De ce cas précis, Geoffroy Boulard, maire du XVIIe nous a assurés en janvier 2020 qu’il en faisait son affaire.

 

DECEMBRE 2017. NOTRE SITE  declic1718.org  REVISITE

Créé dix ans plus tôt, notre site internet avait besoin « d’un  coup de jeune » : page d’accueil revue,  ajout de deux nouvelles rubriques, mise en valeur du moteur de recherche permettant d’avoir accès à toute la richesse du site, une mine de renseignements, des dossiers charpentés… Dans les mois qui suivirent, la fréquentation du site fait un bond.

Depuis, il est régulièrement  amélioré. Une récente mise au point effectué au printemps 2020 conduit à la mise en place en page d’accueil de sept rubriques chacune donnant accès à de nombreuses informations, à quoi s’ajoute l’Agenda. En cliquant sur Découvrez notre Journal,  on peut consulter  vingt-deux numéros du Journal de déCLIC 17/18, depuis le n°11 publié en octobre 2001.

 

FEVRIER 2018. BUDGETS PARTICIPATIFS : DECLIC 17/18 DEPOSE CINQ PROJETS. EN OCTOBRE, TROIS D’ENTRE EUX SERONT ADOPTES.

Ce ne fut pas un « carton plein » mais quand même un beau score, l’adoption de trois des cinq projets présentés par notre association pour le budget participatif 2018 : résultat sans doute de l’expérience acquise dans notre campagne d’information-mobilisation précédente.

Pourtant, la concurrence est rude quand nombre de projets présentés et soumis au vote relèvent en fait de budgets « normaux » de la municipalité : rénover une cour d’école ou un réfectoire, ce devrait être l’affaire de la DASCO Direction des affaires scolaires. Rien n’empêche alors que nombre de ceux qui fréquentent les écoles concernées votent en masse, y compris les jeunes élèves…  La municipalité devra un jour traiter cette question, au risque de dévaloriser le concept même de budget participatif !

Quels sont ces trois projets « gagnés » de haute lutte ?

L’itinéraire des peintres impressionnistes balisé par l’installation de panneaux place de Clichy et avenue de Clichy. Notre objectif est de montrer que notre quartier a une histoire, brillante, et qu’à ce titre, il mérite mieux que le traitement qui lui est réservé actuellement.

Début 2020, ce projet est très avancé  et nous avons trouvé une écoute attentive de la DAC (Direction des affaires culturelles), qui nous permet d’envisager une mise en place fin 2020.

La réhabilitation de la station de la sortie du métro La Fourche, c’est une vieille histoire, depuis les années 1960 où un poids lourd a détruit la belle ferronnerie art-déco de 1911. La RATP ne trouva rien de mieux que ce bunker en béton. Depuis des années, déCLIC 17/18 demande la restauration à l’identique, obtient le soutien des élus de tous bords. Après un galop d’essai en 2017, nous avons gagné en octobre 2018 alors que la RATP s‘est ralliée à notre projet, promettant une somme conséquente pour sa mise en œuvre.

Oui mais, deux ans plus tard, nous n’avons aucune nouvelle de ce projet. Pourtant son adoption implique la mise en œuvre.

Une fresque sur le mur pignon du 41 avenue de Clichy. Pour compléter la végétalisation – qui doit s’interrompre à une hauteur de six mètres pour des raisons évidentes d’entretien –, nous proposons au vote des Parisiens de faire réaliser une fresque reprenant le dessin des plantes grimpantes et le prolongeant ou utilisant des techniques plus classiques de trompe l’œil. Projet adopté dont la mise en œuvre va demander des préalables assez contraignants (ravalement du mur et démontage du panneaux 4 x 3).

 

NOVEMBRE 2018. LE TRAMWAY T3B  EST PROLONGÉ DE PORTE DE LA CHAPELLE A PORTE D’ASNIÈRES

Après quatre longues années de travaux, 4,3 km de voies prolongent le tramway vers le nord-ouest de la Capitale. Huit nouvelles stations sont ouvertes, desservant des secteurs en pleine mutation économique, démographique et urbaine.

C’est l’occasion d’effectuer un réaménagement complet des boulevards des Maréchaux. La circulation du bus PC est supprimée. La place de la circulation automobile est réduite – sans les blocages annoncés par les esprits chagrins –des pistes cyclables sont aménagées tout le long du parcours, les trottoirs sont rénovés et élargis. Les arbres abattus sont remplacés et leur nombre augmenté. De nombreuses correspondances avec le RER, les bus, le métro facilitent le quotidien des Franciliens.

 

JANVIER 2019. LE FIASCO DE LA MISE EN SENS UNIQUE DE L’AVENUE DE CLICHY

C’était pourtant un très ancien projet, cette mise en sens unique des avenues de Clichy (nord-sud) et de Saint-Ouen (sud-nord) : en 2004, notre association avait participé à des réunions de travail à l’Hôtel de ville autour de Denis Baupin alors adjoint voirie-transports. Des projets furent publiés. Puis, on n’en parla plus guère : les sens uniques rappelaient trop l’époque du « tout voiture » des mandatures de Jacques Chirac.

Jusqu’à ce que l’ouverture annoncée du TGI porte de Clichy ne conduise le préfet de police à exiger de la Ville cette mesure présentée comme une exigence de sécurité.

En février 2018, lors d’une réunion publique réunissant 200 participants et tous les élus du secteur, le projet est présenté par Christophe Najdovski adjoint à la maire de Paris. Les travaux sont annoncés comme imminents.

Ce n’est pourtant qu’en janvier 2019, lors de la mise en service, qu’on prend la mesure de l’ampleur des dégâts. Extrêmement mal indiqué entre la place de Clichy et La Fourche par un petit  panneau incompréhensible, d’ailleurs masqué par des arbres, ce sens interdit est allègrement bafoué pendant plusieurs semaines malgré la présence à l’entrée de l’avenue du panneau réglementaire. La police est totalement absente.

Aux différents croisements de l’avenue, les rues perpendiculaires n’ont pas été équipées avant plusieurs semaines, de panneaux indicateurs rappelant l’interdiction de tourner vers le nord. Dès le deuxième jour, nous alertons Christophe Najdovski et Colombe Brossel adjointe à la sécurité : aucun de ces deux adjoints au maire de Paris ne nous répond !

Il faudra plusieurs mois pour que les véhicules à moteur respectent cet interdit. Avec une conséquence appréciée par les riverains : la quasi disparition des embouteillages !

La mise en sens unique de l’avenue de Saint-Ouen, effectuée dès avril à l’encontre de ce qui avait été annoncé initialement, est moins problématique. Sauf que sur cette artère l’écoulement de la circulation est problématique, reportant les encombrements jusqu’à la Place certains jours. Sans que l’on n’ait proposé de solution pour le moment !

 

OCTOBRE 2019. BILAN MITIGÉ POUR NOS PROJETS DE BUDGET PARTICIPATIF

Drôle de cru que ces Budgets participatifs 2019 !

Plutôt satisfaite des résultats obtenus les années précédentes, rôdée à la technique de la « promotion des bonnes causes », notre association présentait cinq projets.

Trois de nos projets qui concernaient le XVIIe avaient répondu aux critères de faisabilité. La mairie en  reprenait deux à son compte. « La piétonisation de la rue des Moines le week-end », réduit  au seul dimanche matin et seulement entre l’avenue de Clichy et la rue Lemercier. Soit. Mais on nous dit que la mairie pourrait aller plus loin. Le deuxième : « La  pose de panneaux explicatifs de la biodiversité au parc MLK » serait réalisée sur les fonds de l’arrondissement. Mais, depuis octobre 2019, on ne voit toujours pas ces panneaux annoncés…

Heureusement, notre troisième projet « La réfection des trottoirs de l’avenue de Clichy » arrive en tête avec 2047 voix ! Le maire du XVIIe nous déclare que si, dans un premier temps, les travaux ne seront réalisés qu’entre la rue Clairaut et la rue Cardinet, c’est la totalité des trottoirs  entre La Fourche et la Porte de Clichy qui sera rénovée dans un délai raisonnable. Soit. 

Côté XVIIIe, nous faisons chou blanc. Nos deux projets  « Création d’un terrain de pétanque / molky dans le jardin des Deux-Nèthes » et « Une entrée supplémentaire pour le cimetière Montmartre » n’obtiennent pas assez de voix pour être adoptés : il en manquait peu pour le second.

Nous aurions mieux accepté ce verdict des urnes si, dans le XVIIIe, la totalité des projets adoptés n’étaient estampillés « quartiers populaires », alors que ces quartiers ne représentent qu’un tiers de la surface de l’arrondissement… Nous avons interrogé le maire Eric Lejoindre et Pauline Véron, adjointe à la maire de Paris chargée des Budgets participatifs. Leurs réponses, tardives, ne nous ont pas convaincus. Nous voyons là une différence de traitements entre les différents quartiers de l’arrondissement.

Au moins avons-nous appris de diverses sources que notre projet d’ouverture du cimetière Montmartre était repris par la Mairie de Paris et qu’il y avait de bonnes chances qu’il soit mené à bien dans des délais raisonnables. 

Les Budgets participatifs ne sont pas organisés en 2020, élections municipales obligent. L’occasion pour la mairie de Paris qui sortira des urnes de réfléchir à un scrutin qui soit moins discriminatoire ?

15 mai 2020