
Progressivement intégrés au cours du XIXe siècle au territoire de la ville de Paris, nos quartiers ont été des terres d'élection pour des peintres (la majorité des peintres impressionniste dont Monet, Manet, mais aussi Van Gogh, Cézanne, Renoir ou Nicolas de Staël…), des écrivains (Verlaine, Zola…), des photographes (Le Gray, H. Bayard...), accompagnés par l'installation de "salons" comme celui de la sulfureuse Nina de Caillas aux Epinettes.
La proximité de la gare Saint-Lazare a conduit aussi à une industrialisation précoce comme l'installation des usines Gouïn aux Epinettes, qui a profondément influé sur la population et l'urbanisation de tout le secteur des Portes.
La mise en place des fortifications et celle des octrois aux portes et l'installation hors les murs de toute une population "interlope" ont, eux aussi, profondément marqué notre quartier. En témoignent les pages qu'y consacre Louis-Ferdinand Céline dans "Voyage au bout de la nuit".
Cette dynamique se poursuit dans les ateliers, les salles de cinéma (spectacle) ( Gaumont-Palace trop tôt disparu, Européen, Cinéma des Cinéastes...), des galeries, des écoles (ESAM, ESAT). Et, plus récemment, la construction sur l'emplacement de la gare de triage des Batignolles du nouveau quartier Martin Luther King et de son square (parc), ainsi que le transfert du 36 quai des Orfèvres à la rue du Bastion ou la construction du Tribunal de Paris et de la Maison des Avocats ont profondément transformé le secteur des portes qui va progressivement acquérir une personnalité propre.
Comme ont été transformés nos quartiers ces trente dernières années avec la gentryfication du quartier des Batignolles, qui s’étend aux Epinettes, et paradoxalement la dégradation de l’appareil commercial de l’avenue de Clichy.
Sans oublier prolongement du tramway T3B qui a remodelé dans un sens très positif tout le secteur des Maréchaux, le réaménagement réussi de la porte Pouchet, les promesses de la réfection de la porte de Clichy où deux bâtiments restent à construire et où la mise en service du prolongement de la ligne M14 va apporter une touche nouvelle de modernité.
déCLIC 17/18 participe à chaque fois que c'est possible à toutes les concertations en amont. L'association mène des combats sans cesse renouvelés pour que nos quartiers deviennent plus agréables pour tous les habitants et soutient des projets culturels qui fédèrent, contribuent à la revitalisation des quartiers et sont vecteurs d’intégration dans ces secteurs en pleine transformation.