Eglise Saint Michel : un regard sur les Epinettes

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L'église Saint Michel vue du passage Saint-Jean

Ouvert en 1860, bordé de petits immeubles réguliers de trois étages, le passage Saint-Michel, repavé il y a une dizaine d’années, offre une étonnante perspective sur le clocher de l’église Saint-Michel des Batignolles.

 

Au début du XIXe siècle, c'est une chapelle qui occupe l’emplacement de cette église : la chapelle Saint-Jean. En 1857, on la remplace par une église annexe de l’église Sainte-Marie des Batignolles qui s’ouvre sur le 17 avenue de Saint Ouen en une façade néo-romane. Par décret impérial d’octobre 1858, elle devient église Saint-Michel.

En 1871, pendant la Commune, elle est pendant quelques jours le Club de la Révolution. Devenue trop exigüe du fait de l’accroissementde la population des Epinettes, sans doute terre de missions, il fallut en édifier une troisième : l’église actuelle. Œuvre de Bernard Haubold, élève d’Abadie architecte du Sacré Cœur de Montmartre, elle est de style néo byzantin.

 

Une église bientôt centenaire

La première pierre est posée en 1913, la construction est interrompue de 1914 à 1918, elle reprend dans les années 20. L'église est terminée en 1938. C’est une église monumentale de 2000 m2, de 35 m de long et de 24 m de hauteur qui repose sur 28 colonnes monolithes en granite de Bretagne de 6 tonnes chacune.

Elle est surmontée d’un campanile qui s’élève à 37 m, lequel abrite 4 cloches et sert de piédestal à une statue de bronze doré de l’archange Saint-Michel d’Emmanuel Fremiet, réplique de celle qui se trouve au sommet du clocher de l’abbaye du Mont Saint-Michel.

Si le diable est dans les détails, à Saint-Michel des Batignolles, les détails sont dans le sacré : finesse des matériaux de construction, nuances rouges des coloris des briques de Bourgogne, délicatesse des bois précieux, acajou, ébène, sycomore, amarante citronnier des marquetteries des chemins de croix dessinés par Henri Michel Magne (1877-1946) et réalisées par Messager, de la chaire à prêcher, des confessionnaux, chatoiement des émaux et grès mordorés de M. Bigot, transparence des vitraux, luminosité des mosaïques. Couleurs et formes en harmonie.

Plus convenues sont les peintures : une Cène, une Nativité de la Vierge, une Mise au tombeau, Saint Michel patron des armées, mais quel étrange tableau que ce Songe de Fra Angelico de Georges Chicotot - peintre de scènes de médecine de la fin du 19ème siècle - ou l’on voit le moine artiste, piquant du nez pour faire un petit somme, assisté d’un ange qui l’aide à terminer son œuvre ?

En 1980, la statue de Saint Michel, est frappée par la foudre. On doit la descendre en 1989. Que l’on se rassure, Saint Michel, en 2007, a retrouvé sa place d’où il veille à la protection de toutes les Epinettes. Jusqu’auxportes de Paris...

Date de publication: 
12 mai 2014