A la découverte du square des Epinettes

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Les squares conçus au cours du XIXe siècle sont un héritage du second Empire, même s’ils furent créés plus tardivement. L’empereur Napoléon III voulait doter Paris de jardins et de squares à l’instar de ce qu’il avait vu à Londres mais aussi parce qu’il considérait le square comme un « instrument de moralisation des classes laborieuses et comme un facteur de salubrité ». Il a encouragé le baron Haussmann à développer des espaces verts dans toute la capitale.

 

Le square des Épinettes fut créé en 1891. Mais, dès 1877, des études furent  entreprises, afin de créer un square à l’emplacement d’un dépôt de pavés. Jean-Charles Alphand (1817-1891) ingénieur, considéré comme le pères des espaces verts de Paris, interviendra en faveur du site retenu.

Ce n’est qu’en 1891 qu’un décret du conseil municipal autorisera enfin sa création. Il fut imaginé par Jean- Camille Formigé (1845-1926) créateur de la grande serre d’Auteuil et de plusieurs jardins parisiens.

D’une superficie d’un hectare, il fut réaménagé en 1980 et 1992.

 

Un square bordé par trois rues

Son nom (qui est aussi celui du quartier)  pourrait venir soit d’un cépage de pinot blanc « l’épinette blanche » cultivt dans ce secteur au Moyen âge ou des nombreux arbustes épineux qui occupaient alors le terrain.

De forme rectangulaire, il  est bordé par trois rues (Collette, Jean Leclaire et Maria Desraimes), le lycée professionnel Maria Desraimes  ferme le quatrième côté et lui sert de fond.

Un kiosque à musique de forme octogonale occupe le centre du square. Sa base est en pierres meulières, le toit à faible pente est en zinc, il est surmonté d’un petit bulbe. Les huit colonnes de fonte qui l’entourent sont discrètement décorées dans leur partie supérieure. De grands marronniers l’entourent. Il s’anime de concerts ou de chorales à la belle saison.

 

Deux statues aux deux extrémités du square

Deux sculptures y sont abritées. Détruites en 1943,  elles ont été rétablies en 1971 et 1984.

Debout, face à l’entrée, Maria Desraimes  par Louis Ernest Barrias (1898 refaite en 1984), sa main gauche à l’origine appuyée sur une chaise repose à présent dans le vide (la statue n’a pas pu être reconstituée à l’identique, la totalité du  plâtre d’origine n’ayant pas été retrouvé).

Maria Deraismes (1828-1894) était une femme de lettres, féministe, libre penseuse, première femme initiée à la franc-maçonnerie, fondatrice de la Société pour l’amélioration du sort des femmes en 1869. Elle est née et a vécu dans le XVIIe arrondissement.

En haut du square, on découvre la statue de Jean Leclaire, par Aimé-Jules Dalou (1896 refaite en 1971). Debout sur un podium, il accueille un peintre en bâtiment gravissant une marche, il tenait un pot de peinture à la main qui n’existe plus. Comme pour la statue de Maria Desraimes il n’a pas été possible de la reconstituer dans son entièreté.

Jean Leclaire (1801-1872) était un industriel, propriétaire d’une entreprise de peinture située à proximité du square, qui le premier, dès 1842, intéressa ses ouvriers aux bénéfices.

Il y avait un grand hêtre pourpre datant de 1879 d’une hauteur de 21m qui, malheureusement a dû être abattu.

De majestueuses rangées de marronniers et de tilleuls entourent le kiosque et forment deux allées qu’ils ombragent de façon avantageuse. Des jeux pour enfants occupent une  partie  du square notamment de délicieuses balançoires à l’ancienne.

Date de publication: 
16 mars 2021