Questions aux candidats. Les réponses de Mme Assia MEDDAH, Le Nouveau Paris 17 avec Cédric Villani

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1 – TRANSPORTS – CIRCULATION

Que comptez-vous faire ?

1/1 – Pour faire respecter le code de la route : installation de radars feux rouges pour diminuer le nombre de feux rouges grillés (rappel : les conseillers d’arrondissement des XVIIe et XVIIIe réunis en novembre 2014 ont été favorables à l’installation d’un radar feu rouge avenue de Saint-Ouen au croisement de la rue Fauvet. Il n’est toujours pas installé cinq ans après malgré l’accord du Préfet de police) ?

1/2 – Pour faire respecter la limitation de vitesse sur les avenues de Saint-Ouen et de Clichy par la pose de radars automatiques ?

1/3 – Pour faire respecter les couloirs de bus, les places de livraison, verbaliser systématiquement les stationnements en double file ?

Loin de s’être apaisé depuis 2014, l’espace public parisien subit les conséquences délétères d’une succession d’erreurs répétées et d’une gestion chaotique de projets sans cohérence. Dans son ensemble, la Ville est désormais prisonnière d’un chacun-pour-soi devenu la règle, où nul n’est tenu de respecter quoi que ce soit. Ce bilan se paie par une pollution maintenue, en particulier dans les quartiers périphériques et à proximité des lieux d’enseignement, par des embouteillages continus alors que les ménages parisiens possèdent de moins en moins de véhicule motorisé, par un surencombrement des trottoirs et la peur grandissante du piéton, surtout lorsque sa mobilité est réduite (et pas seulement par l’âge).

Pour Cédric Villani et mon équipe, apaisement, décarbonation, fluidité, méthode, rationalité, coordination seront les maîtres-mots d’une nouvelle politique des déplacements.

Un état des lieux général de la voirie et des trottoirs sera engagé dès les premiers mois, en liaison avec les habitants, les associations et les commerçants et en s’appuyant sur les outils les plus efficaces de cartographie (intelligence artificielle).

Pour les XVII et XVIIIe arrondissements, les avenues de Clichy et de Saint-Ouen seront prioritaires.

Un nouveau plan de circulation qui intégrera tous les modes de déplacement, y compris la marche à pied, sera étudié à l’échelle de la Ville mais aussi en partenariat avec les villes limitrophes, permettant de donner sens au Grand Paris que Cédric Villani souhaite construire. Les XVIIe et XVIIIe arrondissements sont en liaison directe avec les villes de Neuilly-sur-Seine, Levallois-Perret, Clichy-La-Garenne, Saint-Ouen-sur-Seine, Saint-Denis, Aubervilliers, ainsi qu’avec les axes routiers vers l’Ouest et le Nord de la région. C’est impérativement à cette échelle que sera étudié le plan de déplacements urbains dans ces arrondissements.

Outre ces principes généraux, nous travaillerons avec Cédric Villani et Lucas El Alouf, Le Nouveau Paris 18, pour faire des avenues de Clichy et de Saint-Ouen deux axes parfaitement intégrés dans leur fonction d’animation urbaine et de liaison entre quartiers, des axes où sera assuré le 100% sécurité (aucun mort piéton en 2026).

Un constat s’impose. L’État a construit le nouveau Tribunal de Paris porte de Clichy puis décidé, pour des raisons évidentes de sécurité et de rapidité, la mise en sens unique de l’avenue de Clichy puis, derechef, de l’avenue de Saint-Ouen. L’impréparation de la municipalité actuelle a pour conséquence d’abandonner les riverains, y compris les commerçants, à ce changement brutal et de ne pas avoir anticipé les adaptations indispensables. Pourtant, cette demande était prévisible. Il s’agit donc d’agir en urgence pour réparer ce qui doit l’être.

Dès les premiers mois de la nouvelle mandature, nous lancerons la concertation pour rénover de façade à façade ces deux avenues. Des radars automatiques contrôlant les vitesses et les franchissements des feux rouges seront installés. Les traversées piétons seront sécurisées par des dispositifs du type londonien. Des caméras de vidéoverbalisation actives 24 h. sur 24 seront aussi installées, en particulier pour réserver les couloirs bus aux bus, les places de livraison aux livraisons, les voies de circulation à la circulation.

Enfin, la Police municipale parisienne qui sera créée aura, parmi ses missions, de faire respecter toutes les règles du Code de la route, quel que soit le mode de déplacement.

 

1/4 – Pour appliquer dans les faits l’interdiction de stationnement des 2RM sur les trottoirs ? Et mettre fin à la gratuité du stationnement des 2RM ?

1/5 – Pour mettre fin aux désordres consécutifs aux trottinettes électriques en installant des places de stationnement dédiées type Vélib ?

Le stationnement d’un 2 RM sur le trottoir est une infraction qui, comme toute autre, doit être sanctionnée, immédiatement. Il n’y sera fait aucune exception et les techniques les plus modernes et adaptées seront utilisées pour mettre fin à cette occupation des trottoirs. De même, il sera mis fin au « free floating ».

Tout véhicule d’un nouveau mode de mobilité, électrique ou non, (vélo, trottinette) devra être garé comme les voitures sur des places spécifiques, hors des trottoirs. Toute infraction sera sanctionnée à l’aide du puçage de ces véhicules

Les deux-roues motorisées thermiques se verront progressivement appliquer une tarification pour leur stationnement et les recettes ainsi générées seront utilisées pour aider à l’acquisition de deux-roues motorisées électriques (dont le stationnement restera gratuit).

 

1/6 – Êtes-vous prêts à lancer une campagne d’information (par les panneaux d’information municipaux par exemple) sur le thème « vous arrêtez votre véhicule, coupez le contact » ? Cela vaut pour :

• les cars de touristes (dont il arrive que le moteur tourne à l’arrêt, alors que le car est vide, l’été pour la climatisation, l’hiver pour le chauffage).

• les bus RATP qui ne sont pas encore tous hybrides ou stop and go. Cela concerne particulièrement les bus stationnés aux terminus des 68 en haut de la rue de Clichy et 30 place Pigalle.

• les véhicules particuliers et de livraison à l’arrêt, conducteur au volant pour les mêmes mauvaises raisons que les cars de tourisme.

Pour diminuer les effets graves voire mortels de la pollution atmosphérique, le contrôle de toute production de polluants est une condition sine qua non. Les bus à l’arrêt, de tourisme ou de la RATP, se doivent de couper leur moteur. La police municipale aura pour mission de contrôler le respect de ces règles contre la pollution. La RATP sera sommée de respecter cette règle ou, à défaut, de changer ses modèles de bus. Pour les particuliers, tout véhicule devra être progressivement doté du dispositif « stop and go ». En tout état de cause, des campagnes d’information et d’éducation sur les risques des pollutions devront être lancées en direction de tous, jeunes ou adultes.

 

2 -VOIRIE (et environnement) + QUALITE DE LA VIE

Que comptez-vous faire ?

2/1 - Pour garantir aux piétons l’usage des trottoirs en endiguant leur occupation par les terrasses et étalages illégaux ?

De même que pour le stationnement illégal de tout engin de déplacement, toute occupation illégale ou non conforme d’un trottoir fera l’objet d’une contravention par la Police Municipale. Les cas de récidive les plus flagrants déclencheront systématiquement des procédures judiciaires.

 

2/2 – Pour faire appliquer les lois et règlements réprimant le tapage diurne et nocturne (par exemple en installant davantage de méduses mesurant le nombre de décibels) et en appliquant une verbalisation réellement dissuasive en particulier quand il y a occupation abusive de l’espace public par les consommateurs ?

Apaiser Paris, c’est aussi lutter contre toutes les formes de pollution, atmosphérique, lumineuse, sonore. Ainsi, le contrôle du bruit généré par le métro aérien, les travaux extérieurs ou en soirée, les regroupements à l’extérieur des bars ou toute autre forme de nuisances sera une mission permanente de la Police Municipale. Par ailleurs, grâce au déploiement de la police municipale et à l’utilisation de radars méduses, nous aurons les moyens de contrôler et verbaliser les véhicules qui ne respectent pas les normes sonores autorisées.

 

2/3 – Pour entreprendre un réaménagement du terre-plein des boulevards de Clichy et Rochechouart, très dégradés quinze ans après leur réaménagement, et à en assurer un entretien permanent ?

Même si cela ne concerne pas directement le XVIIe arrondissement, nous observons avec vous qu’« avec le temps, tout s’en va » et qu’une reprise et l’amélioration de ce terre-plein deviennent nécessaires.

 

2/4 – Pour contrôler les étalages démontables, stands et échoppes qui occupent l’espace public parfois sans autorisation, le plus souvent pour proposer des objets ou « souvenirs » de médiocre qualité made in « pays à très bas salaires » ?

2/5 – Pour faire respecter par l’opérateur Clear Channel, dans le cadre du remplacement des panneaux publicitaires, les 1,60 m de trottoir libre comme le prévoit la réglementation.

Ces deux points, essentiels au partage apaisé de l’espace public, relèvent clairement des missions de la future Police Municipale et réclament sa présence constante dans l’espace public. Malheureusement, le peu d’intérêt pour le devenir de l’espace public et les faibles moyens qui y sont consacrés laissent libre cours à toutes les transgressions. La réglementation gouvernant la publicité des panneaux doit être passée au peigne fin et son observance parfaitement respectée. Une réflexion plus approfondie doit conduire à libérer nos trottoirs de ces entraves à la mobilité et bien souvent inesthétiques. J’en appelle au désencombrement de nos trottoirs.

 

2/6 – Pour donner des moyens supplémentaires à la Direction des Espaces Verts pour permettre un réel verdissement de nos quartiers (équipement et surtout entretien).

Les hommes et les femmes de la Direction des Espaces Verts et de l’Environnement sont des techniciens remarquables dont le savoir-faire doit être valorisé et mis au service de nos quartiers. Leur rôle sera d’accompagner la mise en place de zones piétonnisées et végétalisées (superilles de Barcelone), d’autant qu’une alternative à l’asphalte des trottoirs doit être rapidement trouvée pour baisser la température de nos villes lors des pics de chaleur. Tous les espaces verts existants, même le plus petit, seront revitalisés si nécessaire et leur entretien garanti dans le temps. Le Parc Martin Luther King, livré en quasi-totalité l’hiver prochain, accueillera des ateliers pédagogiques en destination des enfants des écoles pour observer et apprendre la flore et la faune. De plus, la végétalisation doit être conduite de façon intelligente et raisonnée et doit aussi tenir compte des espèces allergènes.

Trois promenades plantées seront créées : du Stade de France à la Seine, via le canal Saint-Martin et le boulevard Richard Lenoir ; des bois de Vincennes et de Boulogne, à travers les avenues Georges Mandel et Henri Martin, le long de la Seine ; le long des parties de la Petite Ceinture adaptées à la pratique du vélo.

Enfin, les cours d’école et des collèges recevront des espaces naturels végétalisés, climatiseurs naturels, et des potagers pédagogiques.

 

2/7 – Pour limiter à une journée par semaine la possibilité de déposer des objets encombrants sur la voie publique.

Pour que cet espace public, redessiné, repensé, reste agréable, le Conseil de Paris doit augmenter les amendes pour les dépôts sauvages de déchets et d’encombrants. Les caméras de vidéo-surveillance et l’intelligence artificielle seront utilisées pour repérer les dépôts sauvages d’ordure et mobiliser les services de la propreté de la ville de Paris de façon optimale. Une analyse par quartier avec les habitants et les associations des besoins concernant le dépôt régulé des encombrants permettra de décider d’un calendrier de jours « ouvrables » au dépôt d’encombrants ou, si la voirie le permet vraiment, d’installer des espaces de dépôt et de tri enterrés.

 

2/8 – Pour aménager les pieds d’arbres afin d’éviter qu’ils soient utilisés pour toutes sortes de déchets.

Trop souvent, les pieds d’arbre servent de réceptacles aux déchets de toute nature. Pour y remédier, le dispositif le plus simple (absence de grille) permet de nettoyer rapidement et de remplacer si besoin le substrat de l’humus superficiel.

Là encore, c’est par la présence de policiers de la Police Municipale que les comportements les plus graves doivent être durement sanctionnés. Sans oublier l’éducation à la nature dès le plus jeune âge, pour respecter les arbres en croissance, les pelouses en repos, les plantes en pleine pousse.

Est aussi posée la nécessité de prévoir le nombre et les emplacements adéquats des corbeilles de rue « intelligentes », compactantes et communicantes.

 

2/9 - Pour étudier le remplacement de la couverture de bitume des rues et trottoirs par un procédé plus écologique et réduisant la chaleur en été.

Une alternative à l’asphalte des trottoirs doit être rapidement trouvée pour baisser la température de nos villes lors des pics de chaleur. Différents exemples européens (Berlin, Portugal, Italie) sont adaptables.

 

3 – COMMERCES

Êtes-vous prêts ?

3/1 – A lutter contre la mono-activité commerciale (en particulier quand des rues entières sont colonisées par des restaurants ou cafés) en émettant un avis défavorable (là où ils sont en surnombre) pour l’implantation de certains commerces, voire en préemptant les pas de porte disponibles pour en contrôler l’attribution.

3/2 – A élargir administrativement et géographiquement les compétences de la SEMAEST. Et à augmenter son budget pour une meilleure efficacité.

La mono-activité est le plus souvent un constat d’échec qui masque l’abandon de certains axes urbains. C’est donc bien en amont qu’il faut analyser les caractéristiques de l’appareil commercial d’un quartier. C’est donc la mairie d’arrondissement qui est le niveau administratif le plus approprié pour lancer cette discussion et établir le diagnostic le plus détaillé.

Le programme Vital Quartier, mis en œuvre par un opérateur de la Ville de Paris, la SEMAEST, permet à cet opérateur de préempter des commerces à la place de la Ville, de les réhabiliter puis de les louer à des commerces de proximité, indépendants, pour maintenir la vitalité et la diversité commerciale d’un quartier. Il contribue donc ainsi à limiter la spéculation immobilière. Depuis 2014, la Ville a limité ce programme à cinq arrondissements. Cédric Villani souhaite renouveler et étendre pour cinq ans ce programme, avec un budget de 35 M€, pour pérenniser la sauvegarde des commerces indépendants dans tous les arrondissements de Paris.

 

3/3 – A faire appliquer la réglementation concernant les vitrines (vitrophanies occultantes), verbaliser les commerçants qui installent des chevalets sur l’espace public et demander systématiquement l’accord de l’Architecte des Bâtiments de France pour toute modification de façade commerciale (rideaux de fer « décorés », éclairages clignotants…).

Il est indispensable que les règles d’architecture et de voirie soient respectées par tous. La réglementation doit être clairement renforcée.

 

3/4 – A mettre fin, enfin, à l’activité des vendeurs à la sauvette, en activant les moyens de la police nationale et de la DPSP et en utilisant tous les moyens réglementaires (confiscation des denrées en vente par exemple). Et en remontant les filières d’approvisionnement.

Là encore, c’est le type même d’infraction qui doit être systématiquement relevée par la Police Municipale et, en cas de récidive ou d’aggravation, faire l’objet d’enquête par la Police Nationale. La qualité des relations administratives comme sur le terrain de ces deux corps de police est la condition nécessaire pour aboutir à des résultats visibles. L’engagement du maire-adjoint chargé de la sécurité comme celui des mairies d’arrondissement pour suivre ces questions en est une autre.

 

3/5 – A appliquer aux baux commerciaux le même contrôle des loyers que l’on a appliqué à Paris aux baux d’habitation.

Les baux commerciaux sont déjà régis par des règles de plafonnement et toute modification de ces règles relève strictement de la loi. Une politique d’équilibre de l’offre commerciale est sans doute un instrument juridique plus efficace pour aboutir à un résultat proche.

 

4 –INCIVILITES

Que comptez-vous faire pour améliorer l’efficacité des agents chargés de la propreté, du contrôle des étalages, des parcs et jardins et plus généralement des agents de la DPSP ?

La création de la Police Municipale souhaitée par Cédric Villani et les listes Le Nouveau Paris passe par l’intégration des agents de la DPSP et des ASP, soit 3500 personnes environ, et le recrutement de 1000 agents supplémentaires. Ce sera une police du quotidien et de proximité, visible, patrouillant à pied et à vélo. Ce sera une police formée et armée. Une partie seulement, celle qui est affectée aux missions les plus dangereuses, sera munie d’armes létales.

Ainsi, la rationalisation des missions et un encadrement efficace et responsable créeront les conditions d’un véritable déploiement efficace sur le terrain.

 

5 – TRAVAUX

Que comptez-vous faire ?

5/1 – Pour obtenir une meilleure coordination des différents opérateurs intervenant sur l’espace public (Enedis, CPCU, opérateurs téléphoniques) dans le but d’éviter une occupation chronique de l’espace public.

5/2 – Pour contrôler l’occupation abusive de l’espace public (au-delà d’une durée négociée lors de la signature) – chaussées et trottoirs – par des chantiers qu’ils soient publics ou privés ? Quelles sanctions financières ? Quels moyens pour les recouvrer ?

Les travaux réalisés dans Paris sont régis par des règlementations particulièrement complexes. C’est pourquoi les opérateurs préfèrent intervenir l’un après l’autre, quitte à laisser des trottoirs éventrés des mois entiers.

Cet état de fait doit changer et le pilotage des travaux par la Mairie de Paris et la Mairie d’arrondissement doit être total dans le temps comme dans l’espace. Des outils de gestion fins et juridiquement contraignants seront mis en place pour contrôler l’activité de ces entreprises et le respect des délais contractuels.

Enfin, l’information des riverains et des habitants sera organisée selon tous les canaux disponibles et grâce à la mise en place d’un dispositif d’alerte. Dans le XVIIe arrondissement, je nommerai un maire-adjoint responsable du suivi des travaux.

 

6 - ACTION MUNICIPALE - STRUCTURES DE CONCERTATION

Que comptez-vous faire

6/1 – Pour relancer la concertation compte tenu de la déliquescence de l’activité des Comités de Quartier ?

6/2 – Pour rendre enfin efficaces les déambulations citoyennes avec les élus et services de la Ville. Aujourd’hui, elles permettent de constater des irrégularités et d’identifier les améliorations à apporter à l’espace public. Mais ces constats ne sont que rarement suivis d’effet : on déplore, on note et après ?

6/3 – Pour apporter des réponses aux questions posées par des associations de quartier dans un délai raisonnable. Combien de questions posées aux élus restent aujourd’hui sans réponses et donc sans résultat ?

La pratique de la démocratie locale, que ce soit dans les conseils de quartiers, les initiatives de découverte et de rencontre in situ ou les questions écrites posées aux élus, doit être profondément transformée et modernisée.

J’appelle aussi à une révision profonde du fonctionnement des Conseils de Quartier, lesquels ne sont pas des caisses de résonance de la municipalité mais un lieu de débat et d’invention.

Dans le XVIIe, je lancerai une démocratie locale 3.0.

Toutes les démarches administratives seront accessibles via un portail Démocratie 3.0/Paris17 et un bureau d’accueil en mairie permettra d’aider celles et ceux qui ne peuvent ou ne savent utiliser Internet.

Pour toute réunion de concertation locale, l’ensemble des documents et outils nécessaires seront mis à disposition par téléchargement au moins 15 jours à l’avance.

De plus, un outil spécifique sera créé pour enregistrer toute demande de tout citoyen, adressée aussi bien à un élu qu’à un service municipal et en assurer le suivi transparent. Enfin, un schéma transparent du fonctionnement des services localisés de la Mairie de Paris sera mis en ligne pour aider tout citoyen dans ses démarches

Cédric Villani et les listes Le Nouveau Paris souhaitent créer l’Agora Citoyenne de Paris composée de citoyens tirés au sort et de représentants du monde syndical, associatif et scientifique. L'Agora inscrira des questions à l'ordre du jour du Conseil de Paris, examinera les pétitions avant transmission au Conseil, formulera un avis sur les projets de référendum et de consultation et révisera les procédures d'attribution des subventions aux associations.

La démocratie ne se pratique pas seulement lors du temps des élections municipales. Avec Cédric Villani, je souhaite que les Parisiennes et les Parisiens soient consultés, par référendum ou par le biais de consultations moins formelles, sur les sujets structurants, comme les grands projets d’urbanisme. Nous nous engageons ainsi à organiser un référendum sur le sujet des rythmes scolaires.

Enfin, avec Cédric Villani, nous créerons un laboratoire d’innovations civiques et démocratiques qui contribuera à la promotion des sciences de la donnée et de l’intelligence artificielle au sein de l’administration.

Pour le XVIIe arrondissement, j’organiserai à une fréquence régulière des permanences d’élus en Mairie et dans les quartiers.

 

6/4 – Etes-vous favorable à la poursuite des budgets participatifs ? Quelles améliorations apporter au contrôle des votants ? Pouvez-vous vous engager à ce que les projets adoptés soient réalisés dans les trois ans ?

Vous engagez-vous à ne pas retenir des projets de budgets qui devraient de toute façon être menés dans le cadre de l’entretien et de l’investissement de la ville (en particulier dans les écoles et équipements sportifs) ?

Quelles actions entreprendre pour obtenir une meilleure transparence des commissions techniques d’évaluation des projets déposés par les citoyens ?

Et une meilleure transparence dans la fixation du montant des budgets ?

Vous engagez-vous à limiter strictement à 30 % le montant des budgets affectés aux projets estampillés quartiers populaires (le dépassement créant de fait une rupture du principe d’égalité) ?

Les critiques sous-jacentes à vos questions à l’égard du budget participatif sont tout à fait justifiées. Ainsi, des rénovations indispensables de bâtiments ou équipements municipaux y sont présentées alors que cela relève clairement de la gestion ordinaire d’une commune. Le choix de tel ou tel projet est rarement transparent et jamais construit sur des règles connues d’avance. Le budget participatif sera rénové selon trois  directions :

• les Parisiennes et les Parisiens pourront s’approprier la gestion du budget de la ville dans son ensemble par la mise en ligne d’un simulateur budgétaire,

• l’Agora citoyenne proposera au vote, chaque année, des priorités budgétaires au vote des Parisiennes et des Parisiens,

• les Parisiennes et les Parisiens pourront proposer de soutenir, par le biais du budget participatif, des projets nécessitant des crédits de fonctionnement, à hauteur de 10 millions d’euros dès 2021.

Date de publication : 
Lundi 9 mars 2020