C'était le samedi 28 novembre. Finie l'autorisation de sortie limitée à soixante minutes, on pouvait se promener pendant trois heures. Pas mal de gens dans les rues, forcément.
Sur la photo, le trottoir du boulevard des Capucines, une trentaine de personnes font la queue. Perspective exaltante, un gobelet de carton d'un café américain, un peu trop cher. En face, un kiosque à confiserie.
Tout près de là, rue Scribe, une cinquantaine de clients font la queue devant une boutique Nespresso. Tout aussi collés-serrés que devant le Starbucks.
On doit pouvoir acheter les mêmes capsules ailleurs mais là, en face de l'Opéra, c'est "le" lieu de cette consommation mondialisée.
Et puis, comme un plaisir de faire la queue : on aura beau dire, il y a de moins en moins de gens qui ont connu 1942. Et Nespresso, ça se mérite.
What else ?
On ne dira rien des vitrines de Noël au Printemps: "Si on avait su que c'était aussi bête, on aurait amené les enfants". Nous avons fui par la rue Mogador.
Comme ce genre de scène a dû se présenter dans beaucoup d'endroits, huit jours plus tard les chiffres de contamination ne baissent plus.
Il y aura du Nespresso à Noël. Et peut-être aussi du confinement.
Merci qui ?
Date de publication :
11 décembre 2020