Au coin de la place de Clichy et de la rue Caulaincourt, le grand ensemble immobilier édifié dans les années 1970 a toujours été d’une esthétique pour le moins contestable, du pur style Pompidou. On regrette le Gaumont-Palace, dont on veut croire que le permis de démolir ne serait aujourd’hui plus accordé. Mais ce bâtiment est là, avec ses hôtels, ses parkings et ses commerces, dont une cafétéria et un magasin de bricolage qui rendent bien des services.
Nous avions constaté que, depuis quelque temps, les vitres de la façade à arcatures de Castorama, au coin de la place et des rues Forest et Caulaincourt étaient largement occultées, recouvertes de vitrophanies de publicité.
Que l’on apprécie ou non la façade d’origine, au moins a-t-elle obtenu un permis de construire ne prévoyant pas qu’elle pouvait être transformée en support de prospectus publicitaires.
Nous rappelons qu’en 2010, à la fin des travaux de rénovation de la place Clichy, un gigantesque panneau déroulant 4x3 avait été installé à l’extrémité est du terre-plein central, près du carrefour Bd de Rochechouart, rue Caulincourt, au sortir de la bouche de métro, bien visible de partout, des piétons comme des automobilistes et des passagers des bus. Il était là pour ça… Au nom de déCLIC 17/18, et nous faisant le relais du mécontentement général des riverains, nous étions immédiatement intervenus auprès de différents services de la ville. Le panneau avait été retiré dans les quinze jours.
Une alerte suivie d’effet
C’est dans cet esprit que, en mars dernier, doutant du droit de Castorama à défigurer un peu plus la façade du magasin, nous avons alerté la direction de l’Urbanisme – Paysage de la rue et la mairie du XVIIIe. Très vite, la direction de l’Urbanisme nous a répondu que ce magasin « avait bien mis en place des enseignes publicitaires sans autorisation et non régularisables », qu’elle allait lui « transmettre une lettre d’avertissement avec mise en demeure de retirer les dispositifs irréguliers ».
Au delà de ces procédures, nous avons alors suggéré une sanction financière pour prévenir toute récidive. Pour la direction de l’Urbanisme, « c’est la deuxième étape prévue en cas d’absence de réaction ». Soit.
Dans notre quartier comme ailleurs, combien de vitrines de magasins occultées par des publicités illégales, pas seulement avenue de Clichy et pas seulement les boutiques de téléphonie ? Puisque c’est illégal, cela ne doit pas perdurer et le service de la ville qui répond au beau nom de « Paysage de la rue » doit systématiquement intervenir. Nous avons continué à les y inciter.
Résultat : Castorama a supprimé les publicités illégales de ses façades
Cela a mis plus de temps qu’attendu mais nous avons fini par avoir gain de cause : les vitres ont été enfin revêtues de panneaux neutres reprenant la couleur majeure de l’enseigne mais exemptes de publicité. Reste que, ailleurs dans notre quartier, d’autres vitrines de magasins sont toujours occultées par des publicités illégales, pas seulement avenue de Clichy et pas seulement les boutiques de téléphonie. Il reste encore des combats à mener !