La mise en place d'une charte de qualité des commerces réclame un engagement des élus dans la durée. Le débat public au sujet de la rénovation de l'avenue de Clichy attendue depuis si longtemps, pour laquelle déCLIC 17/18 agit depuis des années, est lancé depuis un an.
Grandes réunions publiques au lycée Jules Ferry, plus modestes dans les Conseils de quartier, rencontres de travail avec le cabinet d'Annick Lepetit, adjointe au maire de Paris en charge du dossier ou avec des techniciens de l'Hôtel de Ville, notre association participe activement à ce débat, formule ses propositions, énonce ses remarques sur le projet présenté en mars 2011 (voir le Bulletin 23).
Nous constatons que certaines de nos propositions sont reprises dans le projet comme celle d'une Charte de qualité des commerces, lancée par déCLIC 17/18, reprise par les services de la Ville, qui devra être débattue, négociée, appliquée surtout!
Pour Paris, on a peu de références de Charte de Qualité.
A la fin des années 1990, les services de la Ville ont réalisé un projet de Charte de qualité pour le boulevard Saint Michel (nous en avons retrouvé un exemplaire). On part d'une étude du bâti haussmannien avant de formuler des prescriptions pour les façades commerciales sur le mode : "faites/ne faites pas", respectant l'architecture des immeubles.
Ce devrait être la bonne démarche, à reprendre pour l'avenue de Clichy.
Si l'architecture des immeubles y est plus variée et plus modeste que boulevard Saint Michel, nombre des immeubles présentent une façade de qualité. Et ces immeubles et les quelques bâtiments faubouriens qui subsistent avenue de Clichy ne devraient pas offrir à la vue des passants des rez de chaussée défigurés par des façades commerciales hideuses. Les architectes des bâtiments de France, les services du Paysage de la rue, ne contrôlent pas sur le terrain, année après année, lors de chaque changement de commerce, le suivi des décisions prises.
déCLIC 17/18 a aussi regardé de près les chartes de qualité existant, certaines depuis suffisamment longtemps pour qu'on puisse en tirer un bilan très positif.
Cela vaut pour des capitales régionales comme Toulouse ou Bordeaux, des grandes villes comme Orléans, des petites villes aussi différentes que Lamballe en Bretagne, Obernai en Alsace, Bagnères de Bigorre ou une ville populaire comme Aubervilliers.
Municipalités de droite, municipalités de gauche, dans toutes ces communes, le même type d'exigences : accorder la devanture à la façade de l'immeuble, la qualité des matériaux, des stores, du mobilier des terrasses de café, un code de couleur...Une exigence de propreté et d'entretien aussi.
Est-ce trop demander pour notre avanue de Clichy?
Soyons exigeants, notre avenue le mérite.
Exemple de réflexion sur une charte de qualité des commerces : Lamballe.